Quels sont les besoins alimentaires d’une femme enceinte ?

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Comme vous pouvez l’imaginer, les besoins alimentaires d’une femme enceinte sont très exigeants. En effet, pour la santé du bébé et de la mère, cette dernière doit contrôler de bout en bout son alimentation. Elle doit sélectionner de manière très pointilleuse les aliments favorables à sa santé et à celle de son bébé. Ceci lui permettra non seulement de rencontrer moins de problèmes durant sa grossesse, mais de garantir surtout une bonne santé à son bébé à sa naissance. Tour d’horizon sur les véritables besoins alimentaires d’une femme enceinte.

Sommaire

Les besoins en lipides

Les lipides font partie des macronutriments les plus calorifiques. Présents dans les graisses animales et végétales, ils jouent d’importants rôles dans la vie du fœtus. Ainsi, ils fournissent l’énergie nécessaire à la grossesse, apportent les acides gras nécessaires au développement du cerveau du bébé, facilitent l’absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K) et interviennent également dans la fabrication de certaines hormones sexuelles. Aussi, les lipides permettent le stockage d’énergie dans le tissu adipeux. Ladite énergie sera utilisée plus tard après la naissance.

Étant riches en acides gras, les huiles végétales et les poissons sont donc vivement conseillés aux femmes enceintes. Il faut néanmoins éviter la consommation des acides gras saturés, c’est-à-dire les huiles cuites et les graisses de viande.

À retenir : l’apport journalier en lipides ne doit pas excéder 30 % de la consommation alimentaire quotidienne d’une femme enceinte.

Les besoins en glucides

Le glucose contenu dans les glucides représente une véritable source d’énergie pour la femme et le fœtus. Ainsi, un régime alimentaire moins riche en glucides au cours de la grossesse favoriserait des malformations congénitales comme une spina-bifida ou l’anencéphalie. Il est donc très nécessaire d’apporter une grande quantité de glucides à l’organisme en période de grossesse pour non seulement son bien-être, mais également celui du fœtus.

Pour approvisionner votre organisme en glucides, consommez les produits sucrés, les céréales, les féculents, etc.

À retenir : comme apport journalier, aucune quantité n’est exigée. Mais il est conseillé de préférer les féculents et les tubercules qui sont des sucres lents plutôt que de privilégier les autres sources de glucides (les produits sucrés surtout).

Les besoins en protéines

Les protéines assurent la croissance du fœtus ; on les appelle des aliments bâtisseurs. Leur apport en acides amenés est indispensable à la construction et au renouvellement des cellules et des tissus, tant chez l’enfant que chez la mère. Par ailleurs, ils sont également d’une grande aide pour maintenir votre énergie. De même, ils favorisent le développement de l’utérus et de la masse sanguine.

Les véritables sources de protéines sont de provenances animales : viandes, volailles, poissons, œufs et produits laitiers. On retrouve également les protéines dans quelques aliments d’origine végétale : certains légumes, le soja, le haricot, etc.

À retenir : l’apport journalier des protéines au premier trimestre est de 1 g, 3 g au deuxième trimestre et 6 g au troisième trimestre.

Les besoins en calcium

Le calcium assure la croissance ainsi que la solidité des os et des dents. En effet, au cours de la grossesse les besoins en calcium augmentent considérablement pour combler les demandes en calcium du bébé et de la mère. En plus de la minéralisation des os chez le fœtus, la consommation de calcium protège la mère contre l’hypertension artérielle et prévient aussi le risque de dépression post-partum.

Le calcium est présent dans les produits laitiers, les fruits, les légumes, la pulpe de baobab, le soja…

À retenir : l’apport journalier de calcium chez la femme enceinte est de 1 à 1,2 g par jour. Pour y parvenir, il est conseillé de prendre 3 à 4 produits laitiers (ou autres sources de calcium) par jour à l’exception du soja. Le soja et ses dérivés étant interdits aux femmes enceintes.

Les besoins en fer

Le fer est très utile dans la fabrication de l’hémoglobine. Du coup, il est indispensable à la santé de la mère, surtout pour les six derniers mois. En effet, une carence en fer en cette période peut impacter le bien-être de la maman et entraîner l’anémie. Bienvenus aux maux tels que la fatigue, l’accouchement prématuré, la mort du fœtus… Les femmes qui sont souvent victimes de la carence en fer sont les végétaliennes, les adolescentes et les femmes ayant de grossesses rapprochées ou multiples. Elles doivent donc se rapprocher de temps en temps de leur médecin pour une constante suivie.

On retrouve plus le fer dans les produits animaux que végétaux : viande de bœuf ou d’agneau, le poisson et les fruits de mer, le boudin noir et les abats, les graines de citrouille, les légumineuses, les céréales enrichies et les produits céréaliers complets.

À retenir : comme dose journalière, il est recommandé 0,4 à 0,6 g pour les femmes anémiées, 0,25 g pour les diabétiques gestationnels et 0,2 à 0,23 g pour les femmes normales.

Les besoins en zinc

Le zinc assure la multiplication cellulaire dans l’organisme. Pendant les derniers mois de la grossesse, le fœtus utilise les réserves maternelles en zinc pour construire sa masse musculaire et son poids de naissance.

On le retrouve dans les coquillages, les poissons, les légumineuses, les céréales complètes…

À retenir : une dose de 0,11 à 0,15 g par jour est recommandée pour couvrir les besoins en zinc.

Les besoins en magnésium

Le magnésium permet la régulation du calcium et la formation de l’os. Il est présent dans les eaux minéralisées, les oléagineux, les céréales complètes, les plantes germées…

Les besoins en iode

L’iode est important pour la fabrication des hormones sécrétées par la grande thyroïde. Il favorise par conséquent la vie du cerveau. On le retrouve dans les sels iodés, le poisson, l’oignon…

À retenir : il faut au maximum 250 g d’iode pour combler les besoins journaliers.

Les besoins en vitamines

  • La vitamine D

Elle stimule le transfert placentaire du calcium et participe à la minéralisation du squelette fœtal. Ainsi, vers le troisième trimestre de la gestation, le fœtus puise sa propre réserve dans les stocks de vitamine D de sa maman. On retrouve la vitamine D dans le poisson, le rayonnement solaire…

À retenir : la prise de poissons deux fois par jour ou la marche sous le soleil pendant 10 à 15 minutes suffit pour couvrir les déficits en vitamine D.

  • La vitamine B9

Elle favorise le développement du système nerveux de l’embryon et surtout la fermeture du tube neural.

En effet, pour couvrir ses besoins en vitamine B9, il est conseillé de manger les légumes verts, salade verte, fruits, endives, etc.